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Les Millésimes

Parcourez les secrets des millésimes

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2023 - Un millésime chaleureux et généreux

2023 s'impose comme l'une des années les plus chaudes de la Bourgogne, surpassant même 2022 avec une différence de 0,2°C. L’ensoleillement a été particulièrement généreux, avec un excédent de 130 heures par rapport à une année moyenne. La pluviométrie, bien que déficitaire en début d'année, s'est avérée hétérogène selon les régions jusqu'aux vendanges. Si les pressions de maladies ont été contenues, la vigilance face à l'oïdium a été essentielle.
Ce millésime se distingue également par sa générosité, tant en quantité qu'en qualité, avec une production régulière dans toutes les régions, de Chablis au Mâconnais, en passant par la Côte d’Or et la Saône-et-Loire.
Cependant, l'état sanitaire des vignes a été parfois inégal, influencé par la charge, les conditions météorologiques et les dates de vendanges.
Les vinifications se sont déroulées avec grand enthousiasme, mobilisant toute notre cuverie à pleine capacité. Les fermentations alcooliques se sont bien déroulées, accompagnées d’une attention minutieuse pour guider chaque cuvée.
2023, comme 2022, devrait beaucoup séduire. Il se caractérise par une expression aromatique intense et une belle matière, ce qui laisse présager un très bel avenir.

 

SAISON CULTURALE 2023
Conditions climatiques

Automne-hiver 2022-2023 : le déficit pluviométrique atteint près de 50mm. Les mois de janvier et février ont été doux, proches des normales saisonnières.

Mars : ce mois va apporter une pluviométrie importante, supérieure de 50% à la normale ce qui va permettre de combler une partie du déficit, surtout dans l’Yonne et, dans une moindre mesure, en Côte d’Or et Saône et Loire. Les températures restent proches de la normale avec des alternances de journées chaudes et fraiches. Ce n’est que dans les 10 derniers jours du mois de mars que le cycle végétatif va s’enclencher. On repère les premiers pleurs de la vigne.

Avril : on constate de grandes disparités entre les villages de la Côte avec un manque d’eau sur les communes peu arrosées comme Meursault. Ce mois est déficitaire en ensoleillement. Les températures restent fraiches et ce n’est vraiment qu’à la fin du mois qu’elles remontent. La vigne a peu évolué en avril en raison de cette fraicheur ambiante. Là aussi ce sont dans les derniers jours du mois, que la vigne a vraiment progressé dans sa croissance avec des stades hétérogènes, suivant les secteurs, d’1 à 3 feuilles étalées jusqu’à 4 à 5 feuilles pour les parcelles les plus précoces. A noter que Chablis a connu un épisode de gel dans la nuit du 3 au 4 avril, sans trop de dégâts, mais qui a amené à une hétérogénéité dans le développement de la vigne.

Mai : des précipitations bénéfiques, bien qu'inégales à travers la Bourgogne. Des grêlons ont touché certaines parcelles (Chambolle-Musigny et Morey-Saint-Denis) le 11 mai, sans causer de dommages significatifs. La vigne continue sa croissance et l’on peut constater l’apparition de 3 nouvelles feuilles en à peine une semaine. Les secteurs les plus frais de la Côte restent eux en retard.
Dans les derniers jours du mois, avec la remontée des températures, la vigne croît très vite ce qui permet de voir apparaitre les premières fleurs vers la fin mai en Côte d’Or.

Juin et juillet : le stade de mi-floraison est constaté le 5 juin à Meursault, le 6 juin pour les Pinots Noirs de la Côte de Beaune, le 12 juin à Chablis et le 13 juin à Saint-Véran. Ce sont des dates proches de 2015.
La floraison s’est déroulée rapidement grâce à une alternance de chaleur et de précipitations régulières. Les petites baies grossissent et, à la fin du mois, on peut constater la fermeture de la grappe. Quelques épisodes orageux les 19 et 25 juin apportent de l’eau, ainsi que les 11 et 15 juillet. Globalement les températures restent proches de la normale.

Août : la 1ère semaine est particulièrement fraiche, voire même automnale, mais heureusement la fin du mois s’avère très estivale avec des températures supérieures à la normale.
Le stade de mi-véraison est constaté le 10 août à Chablis, le 9 août à Puligny-Montrachet ainsi que pour les Pinots Noirs de la Côte de Beaune. Du 18 au 24 août les températures atteignent 35°C à 36°C, qui a conduit à de légers échaudages dans les vignes à faible densité foliaire Sur l’ensemble du mois, la température moyenne a dépassé de 20 % les normales saisonnières

Vendanges
Les premières analyses sur les Pinot Noirs de la Côte d’Or montrent un très haut niveau de maturité, comparable à 2019. Les Chardonnay présentent des indices proches de 2018. Quant à Chablis, les résultats rappellent ceux de 2003. A la dégustation, les baies sont très aromatiques

Les dates de récolte ont été déterminées en fonction de la maturité, de l’état sanitaire et de la charge des raisins.
Les vendanges débuteront le 8 septembre à Chablis, le 2 septembre en Côte de Beaune pour les blancs, et le 4 septembre pour les rouges. En Côte de Nuits ainsi que dans le Mâconnais, les premiers sécateurs entreront en action le 8 septembre, tandis qu’en Côte Chalonnaise, les vendanges commenceront le 11 septembre.
Compte tenu des températures élevées, nous avons choisi de commencer les vendanges à l’aube, afin de préserver la fraîcheur des raisins et de garantir des conditions de travail optimales pour nos équipes, qui cesseront de couper aux alentours de midi.

VINIFICATION ET STYLE DES VINS
Comme chaque année, un tri minutieux a été réalisé à la cuverie pour garantir une qualité optimale, tant en blanc qu'en rouge.

En blanc
Le pressurage a été soigneusement fractionné pour sélectionner les cœurs de cuvée, les meilleurs jus. Après un débourbage sélectif, les lies les meilleures ont été recueillies pour nourrir les vins durant l'élevage.
L'élevage sur lies fines a permis de préserver la fraîcheur d’un millésime marqué par un ensoleillement généreux. L’élevage est prolongé car les vins continuent à se révéler avec le temps. Une partie importante de nos blancs est encore en élevage, en fût ou en inox.
Les vins allient générosité, fraîcheur et finesse, avec une climatologie qui sublime les terroirs sans les écraser.

Chablis
Les Chablis Villages et 1ers Crus ont été vinifiés en cuve inox et élevés longuement sur lies fines, tandis que les Grands Crus ont bénéficié de l’élevage en fûts de 300 à 500 litres et en œufs de grès.
Les vins sont amples, avec des attaques en bouche généreuses soutenues par une fraicheur éclatante.

Blancs de Côte d’Or
Les travaux pré-fermentaires ont permis de travailler les vins sur de très belles lies. Ces vins ont gagné en fraîcheur au fil des mois, notamment après fermentation malolactique, et aucun bâtonnage n’a été réalisé. Les vins sont encore en cours d’élaboration mais montrent déjà des qualités exceptionnelles de générosité, de fraîcheur et de longueur en bouche, où le millésime met subtilement en valeur les terroirs.

Blancs du Mâconnais
Les vinifications dans le Mâconnais se situent à la croisée des pratiques de Chablis et de la Côte d’Or, avec un équilibre adapté entre cuves inox et fûts. Le climat plus chaud de cette région a nécessité des ajustements, comme le blocage de certaines fermentations malolactiques pour conserver la fraîcheur. L’élevage sur lies et l’utilisation de fûts de 500 litres ont permis d’obtenir un équilibre parfait pour des vins gourmands, amples, frais et précis.

En rouge
Sélection des plus beaux raisins en rouge pour pratiquer la vendange entière, favorisant ainsi fraîcheur et complexité aromatique.
Les macérations prolongées (de 20 à 24 jours) ont enrichi la structure des vins, tandis qu’une sélection méticuleuse des jus de presse a permis de ne retenir que les meilleurs pour l’élevage.
Grâce à l’utilisation de belles lies, les vins ont gagné en complexité tout en conservant leur fraîcheur.

Rouges de Côte d’Or
Les macérations prolongées (20 à 24 jours) ont apporté une complexité supplémentaire aux vins. Une attention particulière a été portée sur la sélection des jus de presse, afin de ne garder que ceux qui apporteront le plus à l'élevage.
La générosité du climat se retrouve dans ces Pinots Noirs. Les vins, encore en cours d’élevage ou en début d’assemblage de finition, affichent de jolies robes rubis soutenu et une expression marquée des terroirs. Ils expriment une belle maturité avec des bouches suaves, longues et complexes.

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2022 - Un millésime bourguignon généreux, homogène et séduisant

La récolte 2022 réjouit bien des Bourguignons car la récolte est généreuse et qualitative.

Elle est la bienvenue après 3 millésimes déficitaires en raison d’aléas climatiques.
L'année météorologique a été contrastée avec de fortes variations des températures et des précipitations. Les pressions de maladies, mildiou et oïdium, ont été contenues.
2022 est l’année la plus chaude enregistrée depuis le début du 20e siècle, elle est aussi la plus sèche et la plus ensoleillée. Les vinifications et l’élevage des vins se sont déroulés dans de bonnes conditions et ont su préserver toute la typicité de nos terroirs.
2022 est un millésime expressif au niveau aromatique, qui le rend immédiatement séduisant, mais il a également beaucoup de chair, ce qui lui permettra de se bonifier en bouteilles pendant de nombreuses années.

Conditions climatiques du millésime 2022

La pluviométrie et les températures moyennes de l’automne-hiver ont été proches des normales avec cependant des disparités entre les secteurs géographiques. Le mois de février est l’un des plus chauds enregistrés et le mois de mars est déficitaire en pluviométrie.
Le début avril reste sec. Avec des températures plus élevées que la moyenne, les premières pointes vertes sont observées. Le 20 avril, dans les secteurs les plus précoces, on observe 3 feuilles étalées mais aussi une très forte hétérogénéité entre les différents secteurs de la Côte.
A noter les 3, 4 puis 9 et 10 avril des épisodes de gel, dus à une descente d’air froid scandinave, qui affectent quelques parcelles sans pour autant faire trop de dégâts. A fin avril c’est surtout le déficit d’eau qui est constaté dans beaucoup de communes de la Côte et rappelle celui de 2020.

Les températures reprennent ensuite leur ascension au-delà des normales saisonnières. Les mois suivants s'inscrivent dans une tendance chaude, avec des écarts thermiques moyens oscillant entre +1 et +2.5 °C par rapport aux moyennes. Mai se distingue comme le mois le plus chaud des cinquante dernières années. Un passage orageux avec de la grêle les premiers jours du mois affecte le secteur nord de la Côte d’Or. La vigne pousse très vite et l’hétérogénéité constatée en début d’année est gommée.
La floraison se déroule dans la 2e quinzaine du mois de mai. A Chablis on relève la mi-floraison à la fin du mois, en Côte d’Or le 24 mai, dans la Côte Chalonnaise le 27 et 24 mai et dans le Mâconnais le 24.
2022 se place parmi les millésimes les plus précoces après 2007/2011/2020.

Le temps bascule en juin avec une pluviosité importante. Tous les secteurs de la Bourgogne sont concernés en particulier la Côte d’Or. Le cumul des précipitations à Chablis est de 109mm et à Beaune de 150. Près de la moitié des précipitations tombent entre le 21 et le 25 juin avec parfois des orages et même un peu de grêle. La pluie accélère encore la croissance de la vigne.
A ce stade il a fallu être vigilants pour contenir l’oïdium mais aussi le mildiou.
D’un risque faible début juin il devient plus marqué à la fin du mois.

En juillet, avec les réserves en eau disponibles dans le sol et les chaleurs, la vigne poursuit son développement et les premières baies vairées sont observées dans les secteurs précoces. On remarque cependant des phénomènes de blocage dans quelques parcelles, plus dans les Chardonnays que les Pinots Noirs.

Août est marqué par des épisodes de chaleur, avec 4 pics notés dans le mois, principalement du 8 au 13, et les 24 et 25. Les précipitations sont déficitaires. La véraison évolue très rapidement et c’est autour de la mi-août qu’elle sera achevée dans la Côte. Les pressions de mildiou remarquées au début de l’été sont finalement devenues anecdotiques grâce aux conditions chaudes et sèches. Il en est de même pour l’oïdium dont l’évolution a été stoppée 2e quinzaine d’août.

A la veille des vendanges, les teneurs en sucre et acidité totale des Chardonnays de l’Yonne se comparent aux millésimes 2020 et 2005. En Côte d’Or, tant pour les Pinots Noirs que pour les Chardonnays, 2022 ressemble à 2009.
Dès le début du mois de juin le suivi de toutes nos parcelles permet d’avoir une bonne vision de la qualité, quantité et évolution des maturités pour déterminer les dates de vendanges.

Vendanges et vinifications

Les vendanges vont débuter dans de bonnes conditions en Côte de Beaune le 22 août, le 26 dans le Mâconnais, suivies de peu par le vignoble de la Côte de Nuits, le 27 août. Au Domaine Drouhin Vaudon à Chablis, nous débutons le 31 août.
Les conditions de vinification ont été favorables avec un rendement en jus satisfaisant malgré les conditions particulièrement sèches de l'année.

Pour les vins rouges, la vendange saine et les rafles mûres nous ont incités à privilégier les vinifications intégrant la vendange entière, la rafle apportant une complexité aromatique des plus intéressantes.
Les vinifications se sont étalées sur une période de 13 à 24 jours, selon les cuves, avec une prédominance de pigeages doux et de remontages. Conformément à notre pratique habituelle, nous avons opéré une séparation des fins de presse.
L'élevage s’est poursuivi en fûts sur lies pour préserver la fraîcheur des vins.

En ce qui concerne les vins blancs, nous avons été agréablement surpris par l'équilibre des moûts. Nous privilégions le travail sur lies afin de préserver cette fraîcheur. Dans l'ensemble, les blancs se distinguent par leur énergie, caractéristique surprenante pour une année chaude.

Le millésime 2022 s'inscrit dans la lignée des grands millésimes bourguignons. Les vins captivent par leur gourmandise et leur expression aromatique dès leur jeunesse, tout en promettant un beau potentiel de garde, notamment pour les grands vins rouges. Les amateurs devraient apprécier la combinaison de charme immédiat et cette capacité à évoluer favorablement au fil du temps.
L’autre caractéristique de ce millésime c’est la capacité des terroirs à se révéler et maintenir toute leur typicité. Il n’y a pas de sensation de sur-maturité. 2022 est vraiment un très joli millésime, homogène de Mâcon à Chablis.

Caractéristiques des vins

Blancs

La maturité est au rendez-vous, avec des vins particulièrement aromatiques et complexes. Aux agrumes et aux fruits mûrs se mêlent de délicates fragrances florales. La bouche, tendre et charnue, s’appuie sur une matière bien présente. Dotés d’une rondeur agréable et d’une finale gourmande, les vins de ce millésime sont équilibrés et présentent un très bon potentiel de garde.

Rouges

Les robes impressionnent par leur couleur vive et soutenue. Les nez, d’une grande complexité, voient se mêler aux arômes de mûre, myrtille et cassis des senteurs florales de pivoine et de violette. En bouche, les épices soulignent des tannins soyeux de grande qualité. Amples, corpulents et d’une belle fraîcheur, ces vins sont un archétype d'équilibre entre arômes et structure, avec potentiel de garde bien réel.

Frédéric Drouhin - 24 janvier 2024

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2021- Séduisant et singulier...

L'automne/hiver est relativement doux, avec des températures légèrement supérieures à la normale. Le cumul des pluies depuis octobre 2020 jusqu'à la fin du mois de février 2021 est plutôt excédentaire de près de 100 millimètres. Il est assez similaire à celui de l'année précédente. Ces pluies sont les bienvenues pour reconstituer les nappes phréatiques.

Le mois de mars est contrasté avec une première décade fraîche puis ensuite un réchauffement significatif et des températures quasiment estivales pendant une semaine jusqu'aux premiers jours d'avril. L'ensoleillement est supérieur à la normale dans toutes les régions de Bourgogne, Chablis, Côte d'Or et Saône-et-Loire. On enregistre près de 200 heures d'ensoleillement en Côte d'Or pour une moyenne de 150 heures habituellement. La pluviométrie est proche des normales avec 52 millimètres. La vigne démarre alors sa croissance végétative.
Un gel de grande ampleur couvre toute la Bourgogne dans la nuit du 5 avril; en quelques heures, les températures chutent jusqu'à moins 7°C. Les bourgeons sortis du cocon, les premières feuilles étalées des chardonnays se retrouvent alors exposés et, malgré les protections mises en place dans certaines parcelles de blancs, le gel décime jusqu'à 100% du potentiel de récolte. Les pinots noirs sont moins touchés par le gel. Ce stress bloque la vigne pendant une dizaine de jours et ce n'est qu'à la fin du mois que le cycle végétatif reprend.
Dans les premiers jours du mois de mai l'écart entre les vignes gelées et non gelées est assez évident. Les premières vont du stade de pointes vertes à 3 feuilles étalées alors que les autres dépassent les 5 feuilles. Il pleut beaucoup. On ne constate pas d'apparition de maladies à ce stade.
Au mois de juin c'est le retour d'un temps chaud et sec. Il permet alors une floraison très rapide, des conditions vraiment idéales pour la pollinisation. Le stade de mi-floraison est atteint le 13 juin pour les chardonnays et le 18 juin pour les pinots dans la Côte de Nuits.
On retrouve les dates de 2019.
La vigne pousse très vite, il est difficile parfois de la contenir et d'effectuer les travaux en vert. Toutes nos équipes sont mobilisées et ce n'est que courant juillet que tout est en ordre.
L'ensoleillement du mois de juillet est inférieur à la normale et quelques épisodes orageux sont signalés localement. A la mi-juillet les vignes les plus tardives montrent encore des baies de taille de petits pois alors que les plus précoces sont au stade de fermeture de la grappe.
Le mois d'août est peu lumineux et déficitaire en pluie. Le stade de mi-véraison est atteint vers le 16 août mais on remarque une hétérogénéité dans le vignoble.
La 1ère quinzaine de septembre est belle et lumineuse et même quasiment estivale. La 2ème quinzaine de septembre est, elle, plus automnale avec le retour des pluies.

2021 est une année ayant nécessité une grande vigilance pour la gestion du mildiou et de l'oïdium. Sans surprise, les volumes produits sont impactés par le gel de printemps qui a principalement touché les chardonnays, vignes de coteaux, avec des pertes de 50% à 100%. Les pinots noirs, plus tardifs, s'en sortent mieux. Au global la Bourgogne produit moins d'un million d'hectolitres alors qu'en année normale elle en produit 1.5 million et en 2018 1.8 million.

Le coup d'envoi des vendanges au Domaine est lancé en Côte de Beaune le 17/09 à Chorey-lès-Beaune puis le 19/09 à Puligny-Montrachet. Le 20/09 les récoltes débutent dans le Mâconnais et au Domaine Drouhin Vaudon à Chablis avec notre Grand Cru Les Clos. Enfin, en Côte de Nuits les vendanges commencent le 22/09.

2021 présente un indice de maturité plutôt classique avec des richesses en sucre correctes et un joli équilibre acide. Dans ce contexte, le suivi de maturité et sanitaire de chaque parcelle a été essentiel et renforcé. Un maillage précis et récurrent de ces contrôles a permis de récolter nos parcelles à maturité aromatique et à chercher le maximum de maturité phénolique.

En cave, les actions préfermentaires de tri et de sélection durant les vendanges ont été primordiales. Grâce à l'implication des équipes autour de ces enjeux qualitatifs, il nous a été permis de tirer le meilleur de la récolte reçue (tri méticuleux, sélection aux pressurages, débourbages...). Les vinifications et l'élevage des 2021 ont été conduits pour accompagner et révéler au mieux ce millésime 2021.
Les rendements faibles de 2021 rendent ce millésime singulier par rapport à ceux que nous avons connus précédemment.
Les vins sont dans un style très classique et bourguignon. Ils sont harmonieux, très élégants avec une belle précision aromatique mais aussi des niveaux d'alcool plus bas que dans les précédents millésimes plus chauds.
Les Premiers Crus rouges de la Côte d'Or sont particulièrement séduisants, les Chablis sont bien typés avec une pointe saline rafraîchissante. 

 

Frédéric DROUHIN
11 octobre 2022 

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2020 - Précoce... mais sans hâte

L'hiver 2019 / 2020 a été plutôt humide avec des pluies régulières mais souvent faibles.

Les températures sont restées douces, en moyenne supérieures de 1.3° par rapport à la normale. Il n'y a eu qu'une semaine de températures négatives jours et nuits.
Le printemps a démarré tôt, avec un temps sec et venteux. La reprise d'activité du vignoble s'est fait sentir dès fin février et à la mi-mars on pouvait remarquer le gonflement des bourgeons à la fois sur la Côte de Beaune et la Côte de Nuits.
Quelques parcelles ont dû être mises en protection contre le gel dans les nuits du 25 au 27 mars dans la Côte de Beaune mais il n'y a pas eu de dégâts.
A nouveau, entre le 1er et 4 avril les températures négatives nous amènent à être très vigilants mais le contexte d'air et de sol secs a limité les dégâts du gel.
Les épisodes pluvieux restent limités entre la mi-mars et la mi-avril, mais la vigne n'en souffre pas car les réserves hivernales étaient suffisantes. A Chablis les mois de mars et avril ont été doux et secs et là également les pointes vertes sont apparues dès le 24 mars, soit avec 15 jours d'avance.
Après cette courte période de températures fraîches, elles grimpent au-delà des 25° et très rapidement la vigne explose en végétation avec 4 à 5 feuilles étalées. A la mi-avril on en compte 3 à 4 par pied dans la Côte de Beaune. Cela est très précoce.A la fin avril on compte 9 feuilles étalées pour les vignes les plus avancées, et 5 pour les zones les plus tardives.
A Chablis, même scénario, au milieu du mois on compte 2 à 3 feuilles étalées et puis très vite 8 à 9 dans la dernière quinzaine.
Mai va être chaud et humide. L'apport de pluie est bénéfique. A la mi-mai la floraison est visible. Elle va se dérouler très rapidement puisqu'avant la fin du mois elle est terminée sur les blancs de Côte d'Or et quelques jours plus tard sur les pinots noirs et à Chablis.
A ce stade il faut remarquer que les pressions de maladies sont extrêmement faibles, pas de mildiou et très peu d'oïdium.
Un épisode de grêle le 3 juin, avec de la pluie, affecte les vignobles de Puligny-Montrachet et Meursault ainsi que le 8 juin, le secteur de Chambolle-Musigny et de Gevrey-Chambertin, mais les dégâts restent dans l'ensemble limités. A Chablis, il grêle dans le secteur sud mais sans trop de dégâts.
La première quinzaine du mois de juin apporte des passages pluvieux, parfois forts, dans le sud de la Côte de Beaune. Les températures sont dans la normale avec 18° en moyenne.
A la mi-juin les baies ont déjà une taille d'un à 2 millimètres.
L'ensoleillement du mois de juillet va être très supérieur à la normale, avec plus de 320 heures par rapport à une normale de 150 heures. Les températures moyennes approchent les 22°, soit un degré de plus que la normale. Il y a même un pic de température le 19 juillet.
Les premières baies verrées sont vues les premiers jours du mois mais il y a une certaine hétérogénéité dans le vignoble et l'avancée des stades n'est pas toujours la même.
A Chablis on remarque le changement de coloration des baies de Chardonnay dès la mi-juillet.
A la fin du mois près des ¾ des baies ont fini de vérer dans les secteurs précoces en Côte d'Or. L'état sanitaire est toujours très satisfaisant, en revanche le potentiel de récolte estimé montre que la récolte sera faible.
Le mois d'août va être chaud et sec avec des températures moyennes toujours plus élevées que la norme. 23° pour une norme de 19,9°. La vigne va souffrir de ces conditions climatiques et les raisins ne vont guère grossir mais gagner en maturité phénolique et sucre.
Durant cette première quinzaine nos visites dans le vignoble s'accélèrent pour déguster les baies et déterminer les dates de vendanges
Elles vont démarrer dans le Mâconnais le 12 août, le 20 août au domaine en Côte d'Or et le 31 août à Chablis.
Les itinéraires de vinification choisis pour ce millésime vont être :

- Pour Chablis villages : cuve après sélection de presse/ élevage sur belles lies de vinification.

- Pour les vins blancs de la Côte de Beaune : les raisins ont été pressés en vendange entière avec sélection de fin de presse, les vins ont ensuite été élevés sur leurs lies. Ils devraient le rester jusqu'à la fin de l'année.

- Pour les vins rouges de la Côte de Beaune / Côte de Nuits : les pigeages ont été limités. Les vins ont également poursuivi leur élevage sur lies fines. Il est à noter que les fermentations malolactiques sont plutôt longues, facteur de qualité.  

- Pour le Mâconnais : vinification et élevage en tanks et en fûts de 500 litres suivant les origines de raisins.

- Pour le Beaujolais : vinification très douce car il était inutile de chercher l'extraction.

Bien qu'il s'agisse d'un millésime très précoce, c'est curieusement aussi un millésime qui prend son temps pour les élevages. Les mises en bouteilles se feront très certainement plus tardivement que la moyenne afin de permettre aux vins de gagner en amplitude et en complexité.
Précoce en culture, sans hâte en élevage.

 

Frédéric DROUHIN
3 septembre 2021

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2019 - Dans la lignée des millésimes en 9

L'automne-hiver 2018/2019 a été marqué par la douceur avec des températures moyennes supérieures de 2,5°C par rapport à la normale. Ce fut probablement l'un des hivers les plus "chauds” de ces 25 dernières années car il y eut peu de périodes de grand froid.

Le mois de décembre a été plutôt arrosé et a permis de compenser le déficit pluvial de l'été 2018.
Avec ces douceurs, nous avons constaté les premiers signes de reprise d'activité de la vigne 2e quinzaine de février. Les nuits sont cependant restées fraîches.
Fin mars, nous avons constaté que les bourgeons avaient gonflés à peu près sur toutes les parcelles de la Côte.Cette douceur s'est poursuivie les premiers jours d'avril, avant un retour du froid qui a ralenti l'évolution végétative. À la mi-avril, les stades variaient entre les pointes vertes, pour les zones les plus tardives, jusqu'à une feuille étalée pour les parcelles les plus précoces. Le mois d'avril fut pluvieux (pluviosité supérieure à la normale), mais avec cependant de fortes hétérogénéités suivant les secteurs de la Côte. Un épisode de gel a eu lieu le 5 avril sur le secteur de la Côte de Beaune puis également le 14 avril, sans trop de conséquences car le temps était sec.Mai a débuté avec des nuits fraîches et ce n'est que dans la deuxième quinzaine que la vigne a poussé. On a constaté à la fin du mois près d'une dizaine de feuilles étalées sur la Côte.
Avec le coup de chaud du mois de juin, la vigne a repoussé très activement et les premières fleurs sont apparues le 10 juin en Chardonnay et en une dizaine de jours, la floraison s'est terminée sur l'ensemble de la Côte.
Le mois de juillet a lui aussi été chaud avec un ensoleillement supérieur à la normale. Heureusement, des précipitations abondantes (plus de 20% par rapport à un mois de juillet classique) mais très localisées et hétérogènes ont eu lieu. Avec ces conditions, les baies ont grossi mais nous avons également constaté des phénomènes de coulures dans beaucoup de parcelles. Les chaleurs ont impacté la vigne et certains phénomènes de sécheresse sont apparus. Un orage de grêle a touché sans trop de dégâts le secteur de Savigny-lès-Beaune, puis celui des Corton le 14 juillet.
Le mois d'août a été chaud et venteux et a accentué le stress hydrique. La véraison a débuté les premiers jours du mois et s'est terminée vers le 25. À la fin août, aucune pression de mildiou ; la vigne était très saine. En revanche, il a fallu être vigilant concernant l'oïdium pendant toute la saison mais les conditions estivales du mois ont ralenti son développement. L'état sanitaire était très satisfaisant, sans pourriture. Ce fut probablement l'une des années à plus faible pression de botrytis. Fin du mois toutes les parcelles étaient en fin de véraison, à peu près à la même date qu'en 2010.
Avec le beau temps des premiers jours de septembre, la maturation a progressé à un bon rythme. À la veille des vendanges, un vent chaud a accéléré la maturation des baies et provoqué ci et là des signes de flétrissement des raisins. L'équilibre sucre / acidité restait cependant bon.

Les vendanges ont démarré le 7 septembre dans le Mâconnais, le 10 septembre en Côte d'Or et le 11 septembre à Chablis. Les rendements étaient en baisse par rapport à la moyenne quinquennale, environ -20% sur Chablis, pour la Côte d'Or de -20% à -30%, pour les rouges de la Côte de Nuits - 10% et pour les rouges de la Côte de Beaune -15% à -20%.

Vinification

Pour les rouges : la vendange ayant été particulièrement saine et les rafles mûres, nous avons privilégié les vinifications avec de la vendange entière.

Nous considérons que la rafle est un élément important qui apporte une complexité aromatique très intéressante. Les vinifications ont duré de 18 à 24 jours suivant les cuves. Nous avons effectué principalement des pigeages doux et des remontages. Comme nous le faisons habituellement, nous avons séparé les fins de presse.

L'élevage s'est poursuivi en fûts sur lies avec peu de soutirages. Certains vins ont déjà été soutirés et d'autres, comme les grands crus, vont encore poursuivre leur élevage quelques mois.

Pour les blancs : nous avons été surpris par l'équilibre des moûts avec des acidités normales et des pH assez bas. Nous avons privilégié le travail sur lies et les bâtonnages en début de fermentation. Dans l'ensemble, les blancs sont très dynamiques pour cette année considérée comme chaude.

Le millésime 2019 s'inscrit dans la lignée des millésimes en 9, très joli millésime, qui devrait plaire aux amateurs par la gourmandise et l'expression aromatique que les vins offrent dans leur jeunesse mais aussi par leur potentiel de garde surtout pour les grands vins rouges.

 

Frédéric DROUHIN
12 octobre 2020

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2018 - La réjouissance

L'automne hiver 2017 / 2018 a été humide et pluvieux en Bourgogne après un été 2017 très sec. Il a plu quasiment un jour sur deux avec un cumul pluviométrique supérieur à la normale. Les sols en avaient bien besoin et les nappes phréatiques ont pu ainsi être reconstituées.

La pluie a bien sûr engendré un déficit d'ensoleillement sans aucune conséquence. La fin du mois de mars a été froide et peu lumineuse et la vigne a repris très lentement son activité. A la fin du mois les bourgeons étaient à peine gonflés pour les Chardonnay et encore fermés pour les Pinot Noirs.
A la mi-avril le temps change et les pluies deviennent plus rares. Le temps redevient plus doux et la vigne reprend son activité. Au cours de la 2e quinzaine du mois en raison de températures plus élevées et de sols humides la pousse de la vigne est quasiment explosive et en une semaine on passe du débourrement à presque 5 à 6 feuilles étalées. Il pleut beaucoup sur la Côte de Beaune mais également sur la Côte de Nuits.
Au tout début mai nous connaissons un épisode très limité de gel, vraiment sans conséquence, rien à voir avec les millésimes 2016 ou 2017.
Le cocktail pluie plus chaleur provoque des conditions difficiles concernant le mildiou. La vigilance est de mise sur l'ensemble du vignoble.
Les premières fleurs sont observées le 19 mai pour les Chardonnay et à la fin du mois la floraison est déjà bien engagée sur l'ensemble de la Côte.
On remarque également une extrême homogénéité entre les Chardonnay et Pinot Noirs et la Côte de Beaune et Côte de Nuits.
Il grêle un peu sur le secteur de Puligny et Chassagne le 8 mai, sans de réelles conséquences.
A la mi-juin les baies atteignent la taille de petits poids. La croissance se poursuit à un bon rythme.
En presque 3 semaines on passe de la fin de floraison à la fermeture complète de la grappe.
L'été s'installe, sec, lumineux, venteux avec un ensoleillement supérieur de 150 heures à la normale.
Les températures suivent cette tendance avec des degrés supérieurs de près de 2°C à la normale. Il n'y a pas d'incidence sur la vigne qui heureusement avait des réserves en eau du printemps. Dans ces conditions les premières baies verrées sont observées à la mi-juillet. On remarque maintenant, après l'homogénéité du vignoble, une hétérogénéité entre les secteurs ayant plus de pluies que d'autres. Le mois d'août va être très sec.
Certaines parcelles commencent à peiner dans leur véraison, d'autres sont plus avancées. En moyenne nous sommes sur les mêmes précocités que 2015. Les premières estimations de dates de vendanges envisagent un début de récolte les derniers jours d'août. Le vignoble est sain, la pression de mildiou absente. Il n'y a pas de pourri. Les raisins sont colorés, les peaux épaisses, les baies ont du goût. Les vendanges peuvent donc démarrer dans d'excellentes conditions. La récolte est homogène, plutôt abondante sur l'ensemble de la Côte, cela faisait bien des années que nous n'avions pas retrouvé un rendement agronomique normal.

Les vendanges au domaine démarrent le 29 août en Côte de Beaune avec les Corton Charlemagne et le 5 septembre en Côte de Nuits avec les Grands Crus.
Beaucoup de vignes ont été perturbées par le déficit hydrique de la saison estivale. La pluie de début septembre, associée au retour de petites rosées matinales, a débloqué cette situation et accéléré la coupe. Au 6 septembre la quasi-totalité des raisins de la Côte de Beaune était ramassée.
A Chablis, la situation a été la même avec un léger décalage. Un refroidissement des nuits et les rosées du matin ont amené un peu de fraîcheur pour relancer la maturation des raisins.
De manière générale, l'état sanitaire dans le vignoble était remarquable. Par conséquent, les moûts de blancs ont eu de jolies lies. La richesse naturelle en sucre était importante. L'équilibre acide était satisfaisant, même si avec les chaleurs d'août une partie importante du malique avait été brulée par la plante. Les fortes pluies du printemps et du début de l'été ont généré une belle concentration d'acide tartrique.

Vinification des blancs : c'est un millésime où les fermentations alcooliques ont été lentes. Nous avons laissé les levures faire leur œuvre. L'élevage s'est poursuivi de manière harmonieuse avec des fermentations malolactiques qui dans certaines appellations ont aussi été lentes, en se poursuivant jusqu'aux premiers jours de l'été 2019.
La maturité de l'année est portée par une subtile fraicheur qui confère longueur et dynamisme en bouche. Les fermentations malolactiques ont pu se réaliser sur de bonnes lies et apporter ainsi complexité aromatique au vin.

Style des vins : ils ont une très jolie expression aromatique sur des notes florales et de fruits mûrs. Ils ont un très joli équilibre, plutôt structuré, un peu dans le style des 2015 dans leur prime jeunesse. L'élevage sous-bois pour les appellations prestigieuses est bien intégré.

Vinification des rouges : une aussi jolie récolte nous a donné beaucoup de plaisir à vinifier ces beaux raisins. Nous avons privilégié une proportion de vendanges entières, les rafles et les baies étant parfaitement mûres et saines. La couleur s'est libérée naturellement, la structure tanique présente et souple, nous a permis de rechercher élégance et équilibre. C'est un millésime où les remontages ont été privilégiés aux pigeages afin de ne pas trop extraire les éléments secs ou taniques. Elles ont duré 12 à 21 jours. Les vins sont colorés, structurés, avec un joli grain de tanin, une bonne chair et plutôt expressifs aromatiquement. Les équilibres alcools acidité sont satisfaisants. Comme pour les blancs l'élevage sous-bois est bien intégré. Les vins sont assez homogènes sur la Côte de Beaune et Côte de Nuits et, pour les grands crus, pourraient avoir une très bonne capacité de garde.

 

Frédéric DROUHIN
9 septembre 2019

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2017 - La Bourgogne retrouve des couleurs

L'hiver 2016/2017 a été plutôt frais, sec et ensoleillé avec un déficit hydrique. Le mois de décembre a lui été froid, sans réel épisode pluvieux ou neigeux.

Les précipitations pluvieuses auront été très variables d'un secteur à l'autre de la Bourgogne sur les mois de février et mars.
A compter du 20 mars le gonflement des bourgeons se généralise. Le débourrement est rapide et précoce, grâce à des températures particulièrement douces.
En avril certaines températures dépassent même les 25°C ce qui accélère le rythme de croissance de la vigne. Ces températures se poursuivent jusqu'au 15 avril où, déjà, 3 à 4 feuilles sont étalées.
Le temps bascule complètement la 2e quinzaine avec des températures négatives qui affectent en particulier le vignoble chablisien, avec de fortes gelées les 18 et 19 avril.
La Côte d'Or n'est pas touchée grâce à un système de protection collectif mis en place pour se protéger de températures négatives les nuits des 27 et 29 avril.
Début mai dans la Côte d'Or on constate 5 à 6 feuilles étalées. La pousse de la vigne est alors très active puisqu'au 20 mai, on peut compter jusqu'à 10 feuilles étalées. La floraison débute les derniers jours de mai et se termine quasiment une semaine après. Un tout petit épisode de grêle touche le vignoble du Nord de la Côte le 19 mai, sans réelles conséquences sur la récolte et la vigne. Chaleur et humidité du mois favorisent toujours cette croissance de la vigne et dès le 20 juin les vignes les plus précoces atteignent le stade de fermeture de la grappe. On se rapproche très fort du millésime 2009.
Début juillet les pluies apportent un peu d'eau et débloquent certaines vignes présentant un stress hydrique. A la mi-juillet on peut déjà repérer des baies mi- verrées. Le 10 juillet le Mâconnais est touché par un épisode de grêle. A la mi-août la véraison est quasiment terminée en Côte d'Or, les températures redeviennent plus clémentes.

Les vendanges vont démarrer au domaine en Côte d'Or vers le 30 août, à Chablis le 5 septembre, et le 28 août dans le Beaujolais et le Mâconnais.

Volumes de récolte : après des années délicates, le volume produit en Bourgogne retrouve un niveau normal sauf à Chablis en raison du gel.

L'état sanitaire est resté satisfaisant tout au long de l'année culturale avec une pression de mildiou et d'oïdium extrêmement faible.

Vinifications 2017 :

Rouges : comme chaque année nous procédons au tri des raisins à la fois pour sélectionner les plus belles grappes qui seront conservées en vendanges entières et pour retirer les baies qui pourraient présenter un manque de maturité. L'état sanitaire était très satisfaisant et le pourri quasi absent.
Très vite lors des débuts de fermentations les couleurs se sont libérées et progressivement le caractère variétal du Pinot Noir s'est exprimé. Nous avons privilégié cette expression aromatique pour rechercher des vins équilibrés sans trop de puissance. Les tannins sont fondus, les niveaux d'acidité de normale à basse. Les fermentations et macérations ont duré environ 3 semaines.
Dans le courant de l'hiver les fermentations malolactiques se sont enclenchées et parfois déroulées assez vite.
La Côte de Beaune, en particulier le Clos des Mouches, présente de très jolis vins avec une belle concentration.

Blancs : les vins de la Côte d'Or sont rentrés avec d'excellents niveaux de maturité, de bons équilibres sucre/acide et un état sanitaire satisfaisant. Les degrés potentiels étaient normaux à hauts. Nous avons profité de l'excellent état des raisins pour utiliser les levures indigènes lors des fermentations alcooliques. Elles ont duré environ 3 semaines pendant lesquelles nous avons pratiqué de légers bâtonnages. Les prises de bois sont très douces, les lies sont de bonne qualité et l'élevage va se poursuivre dans de bonnes conditions.

Chablis : très petite récolte mais très jolis raisins avec une excellente maturité, des degrés et niveaux d'acidité plus élevés que la normale ; cela promet d'excellents vins.

Mâconnais : assez différent de Chablis avec des niveaux d'acidité plus basse et une maturité normale. Les expressions aromatiques se révèlent progressivement et promettent des vins assez gourmands.

 

Frédéric DROUHIN
14 mars 2018

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2016 - Une très belle finale

L'année culturale 2016 nous a mis à rude épreuve et les derniers mois précédant les vendanges ont fait le millésime.

L'hiver 2015/2016 a plutôt été doux et humide et la vigne a débourré les premiers jours d'avril, les premières pointes vertes ont été vues le 11 avril dans une grande partie du vignoble. Cette précocité était assez semblable au millésime 2015.
Le 13 avril, un orage de grêle de grande amplitude a touché le Mâconnais et le Beaujolais, environ 1500 hectares sur les secteurs de Saint-Véran, Pouilly-Fuissé, Moulin-à-Vent, Saint-Amour et Fleurie.
Dans la nuit du 26 au 27 avril, le froid enveloppe la Bourgogne et les températures deviennent négatives en quelques heures, passant de +2°C à - 6°C. Les dégâts sont considérables à Chablis, dans le nord de la Côte Chalonnaise et le Mâconnais. La vigne repoussera avec une 2ème génération de raisins.
Dans le courant de ce mois il pleut également beaucoup, 2 fois plus que la normale, et le développement végétatif se ralentit. A la fin du mois on compte 2 ou 3 feuilles étalées. Ces conditions fraîches et humides favorisent le développement du mildiou. Les vignerons vont apporter beaucoup d'attention à leurs parcelles.
Le mois de mai ressemble un peu au mois d'avril, froid et pluvieux, 105 mm sur Mâcon, 132 mm à Rully avec des températures fraiches, environ 2 degrés inférieurs à la normale. Le week-end de l'Ascension, du 5 au 8 mai, apportera un temps chaud et beau. Il grêle malheureusement le 13 mai à Chablis, environ 500 hectares sont touchés. Notre domaine, situé au cœur de l'appellation, n'est pas impacté mais il l'avait déjà été par la nuit de gel.
A la fin du mois, le stade végétatif est proche de 2013. Les premières fleurs vont être relevées le 14 juin dans les parcelles les plus précoces.
Le mois de juin a démarré fraîchement et la 2ème quinzaine apporte le grand beau et chaud. La pleine fleur se déroule autour du 20 juin. La grêle va à nouveau toucher le Beaujolais dans la nuit du 24 au 25 juin avec des dégâts importants sur Romanèche-Thorins.
Début juillet le vignoble n'était pas très joli à voir. Nous estimions les vendanges début octobre et attendions avec impatience l'été qui finalement s'est mis en place avec une météo remarquable : lumineux, chaud avec cette fois-ci un déficit pluviométrique. La fermeture de la grappe va se dérouler vers le 20 juillet et les premières baies verrées sont visibles début août. La vigne rattrape son retard. Les pressions de maladies diminuent, nous reprenons confiance.
Septembre est beau, avec peu de pluie.

Les vendanges ont démarré le 23 septembre en Côte d'Or et le 28 septembre à Chablis.
Les situations sont très contrastées d'une appellation voire même d'une parcelle à l'autre mais d'une manière générale les rendements sont faibles en raison des épisodes de grêle ou de gel. La récolte est cependant plutôt saine.

Vinifications : il a fallu jongler entre les tailles de cuves disponibles et le volume de récolte rentré. Avec des rendements parfois très faibles, les vinifications ressemblaient plutôt à des micro-vinifications.
Le tri a été nécessaire pour séparer les raisins vendangés issus de la 1ère génération de la 2ème, suite à l'épisode de gel.
Privilégiant un millésime sur le fruité et la fraîcheur, quasiment toutes les appellations des raisins ont été éraflées.
Les fermentations alcooliques se sont déroulées pendant 19 à 23 jours. Nous avons privilégié les pigeages aux remontages ; pour les blancs, les fermentations se sont déroulées sur une vingtaine de jours. Une grande partie des blancs ont commencé leur FML avant l'arrivée du froid. Ces températures hivernales ont favorisé un démarrage des FML des rouges au printemps.
Les premières dégustations nous ont réjouis et confortés dans l'idée que nous tenions un millésime « classique », bourguignon, avec une structure tannique fine et une jolie fraîcheur.

Les vins sont précis, plutôt équilibrés, tant en blanc qu'en rouge.

Malgré les difficultés climatiques, 2016 nous surprend tous.

 

Frédéric DROUHIN
16 octobre 2017

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2015 - Un millésime sec et chaud

L'automne 2014 a été marqué par la douceur et un excédent de pluie, principalement sur les mois d'octobre et de novembre.

L'hiver est arrivé timidement avec des températures de saison mais peu de pluie ou de chutes de neige.
La vigne a pu, dans ces conditions, se reposer et rentrer dans sa période de dormance. Ce n'est qu'au mois de janvier que les températures sont devenues négatives, elles ont duré jusqu'aux premiers jours de février.
On peut comparer cette période automnale et hivernale à celle de 2013 et 2014.
On a remarqué plutôt une tendance à la sécheresse et les nappes phréatiques ont partiellement été reconstituées. A la fin de l'hiver le déficit d'ensoleillement est d'environ 130 heures.
Le mois de mars reste assez frais et marqué par un déficit en pluviométrie de l'ordre de 9%.
Comme souvent les situations sont assez variées selon les régions viticoles. Toutes les AOC n'ont pas reçu les mêmes quantités d'eau.
En avril les températures moyennes progressent assez rapidement et sont supérieures de 2°C à la normale.
Les premières pointes vertes apparaissent dans la Côte et les conditions climatiques permettent de faire progresser la croissance de la vigne si bien que le stade de 3 à 4 feuilles étalées est atteint à la fin du mois.
Du 30 avril au 3 mai la Bourgogne bénéficie de bonnes chutes de pluie, de l'ordre de 50 à 60mm.
Les températures, toujours aussi douces, permettent une croissance rapide de la vigne et entre le 5 et le 10 mai on remarque déjà 7 à 8 feuilles étalées. De par cette croissance rapide de la vigne les chenilles n'ont guère eu le temps de faire des dégâts et n'ont pas posé de problèmes, comme cela avait été le cas en 2014.
Il a fallu être vigilant en ce début de saison avec les maladies cryptogamiques, comme l'oïdium, mais à fin mai la situation était très saine tant en Côte de Beaune qu'en Côte de Nuits.
Au mois de juin la floraison va s'effectuer en quelques jours grâce à une météo idéale, très ensoleillée et lumineuse. C'est l'une des années les plus précoces, semblable à 2007 et 2003, mais également l'une des plus rapides dans le développement de la vigne. A la fin de la 1ère semaine certaines baies atteignent déjà la taille de 3 à 4mm dans les Chardonnays.
Un épisode pluvieux, de l'ordre de 40 à 70mm, apporte l'humidité qui était nécessaire entre le 10 et 15 juin.
Le mois de juillet est marqué par un fort ensoleillement et de fortes chaleurs. Le stade de fermeture de la grappe est atteint vers le 7 juillet et la véraison débute vers le 15 juillet.
Le fait marquant est que la moyenne des températures du mois est de 25°C avec un pic à plus de 35°C. Cet ensoleillement remarquable permet aux grappes d'être régulièrement exposées au soleil.
Cela créé quelques situations d'échaudage.
Les pluies des premiers jours d'août apportent un peu de fraîcheur et favorisent la véraison. Ce mois sera dans les moyennes au niveau températures. A la mi-août la véraison est atteinte à 90% dans la Côte.
Ces mois d'été ont permis d'accélérer la maturité des tannins, mais aussi l'épaississement de la peau des raisins.

Au mois de septembre la Bourgogne retrouve des températures de saison et heureusement un peu plus fraîches. Les vendanges vont démarrer le 29 août dans la Côte de Beaune, le 31 août dans le Mâconnais, le 5 septembre à Chablis et le 7 septembre dans la Côte de Nuits.
Une seule fausse note : un épisode de grêle à Chablis la veille des vendanges.
L'état sanitaire est extrêmement satisfaisant, sans pourriture, botrytis ou maladie cryptogamique.
Les rendements constatés sont satisfaisants à Chablis et dans le Mâconnais, faibles à corrects dans les blancs de Côte d'Or, faibles à très faibles dans les Pinots Noirs de Côte d'Or.
Le tri n'a quasiment pas été nécessaire.

Vinifications :

Les blancs : les raisins étaient très jolis et les analyses montraient que les degrés potentiels étaient plutôt hauts, les acidités dans la norme ainsi que les pH. On a craint un instant que ces acidités puissent être trop basses, vu la richesse du millésime, mais au fur et à mesure de la vinification et de l'élevage cela n'a pas été le cas.
Nous avons fait le choix de ne pas presser ni débourber trop fort les moûts. Les fermentations alcooliques ont démarré très vite, la population de levures indigènes a été très active. Elles ont duré environ 15 jours pour les vins de Chablis et de Mâcon vinifiés en tanks et environ 3 semaines pour les autres vins élevés en fûts.
Le millésime ne se prêtait pas au bâtonnage. Les fermentations malolactiques se sont assez vite enclenchées après les fermentations alcooliques. Tout au long des dégustations d'élevage nous avons été enthousiasmés par l'homogénéité, la richesse mais aussi la fraîcheur des vins. C'est un grand millésime où, malgré le caractère un peu suave des vins, tous conservent leur typicité géographique.

Les rouges : comme pour les blancs les raisins étaient très jolis avec beaucoup de goût. Très vite les couleurs se sont libérées. Elles sont parfois très intenses, en particulier dans la Côte de Nuits. C'est un millésime qui offre naturellement beaucoup de richesse, de densité et il a fallu être vigilant à ne pas pousser les extractions au risque de déséquilibrer le charme et le fruité avec la structure tannique. Nous avons privilégié les pigeages au remontage.
Aujourd'hui les vins sont extrêmement plaisants alliant à la fois le gras, le fruit et l'élégance.
Il y aura certainement des vins de grande garde dans la Côte de Nuits, peut-être plus homogènes qu'en la Côte de Beaune.

En conclusion : 2015 s'inscrit parmi les grands millésimes de la Bourgogne.
Les appellations modestes seront extrêmement plaisantes à boire maintenant et les Grands Crus pourront être gardés comme les 2005 et 1990.

 

Frédéric DROUHIN
30 août 2016

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2014 - Une année étonnante

2014 a démarré en fanfare et très vite la météo a basculé de l'hiver à quasiment l'été.

Les températures, très clémentes début mars, ont favorisé un démarrage de la végétation sur tous les secteurs viticoles de la Bourgogne.
Début avril les bourgeons s'ouvraient et l'on pouvait même voir déjà certaines pointes vertes. A ce stade 2014 se plaçait déjà parmi les années les plus précoces.
Très vite mi-avril on pouvait voir plusieurs feuilles étalées et début mai on a pu constater, dans les zones les plus précoces, une dizaine de feuilles étalées. Nous étions 15 jours en avance par rapport à une année normale.
Les quelques pluies ont même boosté la végétation mais n'ont pas favorisé l'apparition et le développement de maladies. Le risque de mildiou était en 2014 particulièrement faible en début de campagne.
Début juin beaucoup de parcelles ont montré leurs premières fleurs et les températures inhabituellement élevées ont permis à celles-ci de se dérouler très rapidement mais aussi ont stressé la vigne et ont favorisé beaucoup d'avortements des jeunes baies en raison des chaleurs trop élevées.
Mi-juin la floraison était terminée sur bons nombres de secteurs. A Chablis et dans les Hautes-Côtes de Beaune et de Nuits la floraison était encore en cours.
Le 28 juin un orage de grêle s'est abattu sur le secteur de la Côte de Beaune en particulier Beaune, Pommard, Volnay, Meursault, touchant plusieurs centaines d'hectares avec des dégâts parfois très conséquents. La vigne était pourtant si belle...
Le nord Mâconnais a lui aussi été touché mais avec des dégâts un peu moindres.
Le 4 juillet un nouvel orage de grêle va toucher plus précisément le secteur de Pouilly et Solutré.
Les mois de juillet et août vont être étonnamment frais et humides, ce qui ne ralentira que très sensiblement le développement de la vigne. A mi-juillet on constatait la fermeture de la grappe, qui marque aussi la fin de la sensibilité de celle-ci au mildiou.
La pluviométrie pendant ces 2 mois sera près du double de la normale avec des températures fraîches.
Il a fallu remettre en pratique l'effeuillage. L'état sanitaire restait cependant satisfaisant même si l'on remarquait ci et là des débuts de pourriture sur quelques baies.

Septembre va apporter un temps merveilleux, idéal, qui fera tout le millésime. Lumineux, doux, vent du nord, journées chaudes, nuits fraîches, toutes les conditions pour finir de porter harmonieusement la maturité à des niveaux souhaités.
Les rendements sont très contrastés d'un vignoble et d'une parcelle à l'autre. Pour les vignes grêlées, celles-ci ont reconstitué un feuillage très suffisant pour mûrir mais les rendements étaient estimés entre 5 et 10% d'une récolte normale. Pour les vignes ayant passé fleur au moment du pic de chaleur de juin les grappes étaient très millerandées et les volumes en baisse de 30 % par rapport à une année normale. Pour toutes les autres vignes la charge était correcte. La particularité des raisins cette année est aussi d'avoir des peaux très épaisses, plutôt facteur de qualité, mais aussi des rendements en jus faibles.

Les vendanges en Côte d'Or ont démarré le 12 septembre et se sont étalées sur 15 jours. En effet les excellentes conditions climatiques nous ont permis d'attendre et de reporter les vendanges dans certaines parcelles.
A Chablis, elles ont démarré le 15 septembre et se sont aussi étalées sur plus d'une quinzaine de jours.

Aujourd'hui les premiers décuvages des vins rouges de la Côte d'Or sont en cours et on trouve des vins plutôt équilibrés, d'une jolie couleur, sans être trop intense, et une structure tannique fine.

Les vins blancs terminent leur fermentation. Ils ont des arômes fruités, nets, des degrés naturels plutôt dans la fourchette basse et une fraîcheur très gourmande.

2014 devrait donc être un très joli millésime avec un niveau de récolte global s'inscrivant dans la moyenne décennale et en tous cas supérieur aux 3 dernières récoltes déficitaires.

 

Frédéric DROUHIN
Le 7 octobre 2014

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2013

Le début de l'année 2013 se caractérise par un froid inhabituellement intense. Les températures restent souvent proches de 0. Les mois de janvier et février sont pluvieux, voire neigeux. Ce temps pluvieux se poursuit en mars et avril, avec parfois des cumuls pluviométriques excédentaires de 60% à 100% par rapport à la normale.
Dans ces conditions la vigne démarre lentement et les premiers pleurs sont observés au milieu du mois de mai. Il n'y a guère de journées ensoleillées pour atteindre le 1er stade d'ouverture du bourgeon. Le mois de mai est lui aussi marqué par une pluviométrie importante et des températures fraîches. Ces conditions ne permettent pas le développement végétatif de la vigne et, à la fin du mois, on constate 15 à 18 jours de retard par rapport à une année normale.
Début juin le beau temps revient avec un retour des températures de saison qui dynamise la vigne et en quelques jours celle-ci explose. Dans certains secteurs une nouvelle feuille est gagnée tous les 2 jours. Très vite les premières fleurs sont observées, à la mi-juin dans les parcelles les plus précoces. Cette floraison progresse rapidement sous des températures très chaudes pour la saison. Des conditions fraîches et humides, après le 20 juin, deviennent défavorables à la fleur avec de la coulure et du millerandage dans de nombreux secteurs. Que ce soit dans le sud de la Bourgogne ou dans le Chablisien, les vignes ont toutes eu les mêmes conditions climatiques. Le potentiel de récolte sur l'ensemble du vignoble est estimé en baisse de 10 à 30%.
Le mois de juillet est chaud avec des durées d'ensoleillement et des températures supérieures à la normale. La vigne évolue alors très vite. Les baies grossissent, la fermeture de la grappe a lieu dans la Côte vers le milieu du mois. A mi-juillet on constate toujours un retard d'une dizaine de jours par rapport à la moyenne. Malheureusement, le 23 juillet après-midi un orage de grêle d'une extrême violence affecte le secteur de la Côte de Beaune sur 1400 hectares et particulièrement les secteurs de Beaune, Pommard, Volnay, Meursault mais aussi Pernand, Savigny et Chorey-lès-Beaune.
C'est le 2ème épisode de grêle consécutif sur ces parcelles. Les dégâts sont constatés de l'ordre de 20 à 100%. Le Clos des Mouches est particulièrement touché. La véraison démarre vers le 10 août et progresse lentement malgré un ensoleillement satisfaisant. Début septembre les conditions météorologiques changent à nouveau avec des températures plus douces et des pluies fines sur certains secteurs. Les raisins mûrissent dans de bonnes conditions.

Les vendanges démarrent dans la Côte de Beaune le 30 septembre, dans la Côte de Nuits le 1er octobre et à Chablis le 5 octobre.
Elles se sont étalées sur une quinzaine de jours.

L'année culturale 2013 a été extrêmement éprouvante pour les vignerons. Il a fallu démarrer les protections phytosanitaires très tôt et rester vigilants tout au long de la saison. Les traitements biodynamiques dans les vignes du domaine ont permis de stimuler les défenses de la vigne et d'obtenir une assez jolie récolte.
Les rendements constatés en cuverie sont en forte baisse expliquée principalement par la mauvaise floraison et le tri toujours méticuleux que nous faisons.

Vinification :

Les blancs :

Chablis : une récolte de 10 à 20% plus faible que la normale. Les vendanges ont été assez tardives. Les vins ont une excellente nervosité et sont dotés d'un caractère aérien et subtil avec cette minéralité unique à ces terroirs.

En Côte d'Or, la vendange fut hétérogène, les parcelles affectées pas la grêle ont été soigneusement triées. L'acidité est souvent dans la fourchette haute des normales apportant aux vins beaucoup de caractère. Nous ne sommes pas dans un style riche et opulent d'une année chaude mais plutôt dans celui précis et sérieux d'un millésime relativement tardif.

Les rouges : coulure et millerandage ont donné des rendements globalement minuscules surtout en Côte de Nuits. Les Pinots Noirs ont des robes lumineuses dans diverses nuances rouges magnifiques. Les arômes sont nets et savoureux, beaucoup de concentration dans les cuvées de premiers et grands crus qui vont poursuivre tranquillement leur élevage en caves.
Les Bourgognes et Villages sont charmeurs, ronds et fruités, certains sont déjà en bouteilles.

 

Frédéric DROUHIN
8 septembre 2014

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2012 - Un grand millésime très rare

L'hiver bourguignon a connu une seule période de grand froid avec des températures négatives jour et nuit sur une quinzaine de jours en février. Quelques dégâts de gel ont pu être constatés. Le printemps est arrivé très vite avec un mois de mars inhabituellement chaud. Dans ces conditions la vigne s'est développée très vite mais ensuite a été ralentie avec un régime froid et pluvieux sur les mois d'avril et mai.
La floraison a démarré à la fin du mois de mai, les températures étant redevenues chaudes pour la saison. Puis le temps a été assez instable avec parfois quelques orages de grêle violents.
La floraison ne s'est pas déroulée dans les meilleures conditions et on a pu constater un très fort pourcentage de millerandage. Dès lors, nous savions que les rendements attendus seraient faibles.
Les mois d'été ont été également assez instables avec des épisodes de grand soleil alternés d'orages. Certains secteurs de la Côte de Beaune, Puligny, Meursault, Volnay ont été particulièrement touchés par la grêle avec des destructions de récolte jusqu'à 80%. Les derniers jours du mois d'août sont redevenus estivaux avec un pic de chaleur constaté sur la Bourgogne.
Bien qu'il ait plu dans le sud de la Bourgogne, la région de Chablis en revanche a bénéficié d'un temps sec et ce n'est qu'à la mi-septembre que les pluies sont revenues.

A la veille des vendanges on constatait que les grappes étaient très aérées, résultat du millerandage, assez espacées les unes par rapport aux autres.

Les vendanges ont démarré au Domaine vers le 19 septembre en Côte d'Or et le 24 septembre à Chablis.
Les vignobles qui n'ont pas été touchés par la grêle montrent des rendements très faibles dans la Côte de Beaune et plutôt faibles dans la Côte de Nuits. Les vignes grêlées accusent davantage le coup.
Point positif, il n'y a pas de pourri cette année. L'ensemble des raisins tant blancs que rouges ont des peaux épaisses et une forte proportion de millerand (tout petits raisins à jus très concentrés).

Les vinifications se sont bien déroulées, les extractions colorantes et tanniques se sont opérées assez rapidement, tout notre travail a été de trouver le juste équilibre et de l'élégance.
Nous avons potentiellement un très grand millésime dans les mains mais dans des quantités exceptionnellement faibles.

 

Frédéric DROUHIN
17 décembre 2012

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2011 - Un style précis, gourmand et charmeur

Le printemps arrive très vite, avec les premiers mois de l'année marqués par une certaine douceur et des niveaux de précipitations inférieurs à la normale. Le mois d'avril est d'ailleurs très sec avec un déficit hydrique de près de 80% par rapport à la normale. Les températures moyennes mensuelles restent plutôt élevées sur les mois de mars, avril et mai.

On pourrait presque dire que l'été s'installe très tôt en Bourgogne.
Dans ces conditions les premiers pleurs de la vigne sont observés dès la mi-mars et les bourgeons gonflent ensuite rapidement. Tout début avril les premières pointes vertes des bourgeons apparaissent. La vigne est alors en avance de 3 semaines par rapport à une année normale. Les températures record d'avril stimulent la vigne et la croissance végétative est accélérée. La floraison débute dès le 17 mai avec une pleine fleur vers le 22 mai. Fin mai nous constatons quasiment un mois d'avance par rapport à 2010.
Grâce à ce temps sec et chaud la vigne reste très saine, les petits ravageurs et maladies habituelles n'ayant pas trouvé de conditions propices à leur développement.Le mois de juin s'avère un mois normal pour la saison avec cependant des températures élevées en fin de mois. Les premiers orages de grêle endommagent le 7 juin le vignoble de Rully.
Le mois de juillet marque un changement radical avec une tendance météorologique qui s'inverse complètement. La Bourgogne est traversée par un régime de précipitations important. Les températures passent en-dessous des moyennes saisonnières. Ces conditions ralentissent la véraison. Les premières baies vérées sont remarquées vers le 10 juillet et les raisins évoluent réellement à partir du 20 juillet.
Le vignoble apparait toujours exceptionnellement sain. Des orages de grêle réduisent le potentiel de récolte sur le secteur de Chassagne, Puligny et Saint-Aubin.
Début août, les stades de véraison sont proches des 90% suivant les secteurs. Le mois est marqué par une alternance de temps chaud et ensoleillé puis frais et pluvieux.

Les vendanges débutent dans notre domaine le 29 août et s'étalent jusqu'à l'après mi-septembre ; à Chablis elles débutent également à la fin août pour se terminer le 13 septembre.
En fonction des aléas climatiques et de leurs localisations géographiques les rendements sont, au final, très variables avec une récolte normale dans le Mâconnais, faible voire très faible dans la Côte Châlonnaise, faible en Côte de Nuits et Côte de Beaune et normale à Chablis.

Les vinifications, tant en blancs qu'en rouges, se sont plutôt bien déroulées, de 2 à 3 semaines suivant les appellations. C'est un millésime où nous avons, en raison de l'état sanitaire des raisins rouges, pu garder une petite proportion de vendange entière, surtout pour les grandes appellations.
Les fermentations malolactiques se sont déroulées de décembre à avril. Les mises en bouteilles ont eu lieu à une date plutôt précoce pour conserver toute l'élégance et le fruit des vins.

Tout au long des dégustations de suivi d'élevage nous avons été très enthousiastes par le côté gourmand, charmeur et précis de ce millésime. Il sera donc appréciable dès sa jeunesse. C'est à nouveau un millésime très précis, où les nuances des terroirs se révèlent très bien. Il devrait donc ravir tant les amateurs gourmands que les connaisseurs de notre Bourgogne.

 

Frédéric DROUHIN
9 octobre 2012

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2010

La saison 2010 a été marquée par des contrastes météorologiques importants pour, au final, offrir un millésime très classique mais également l'une des plus petites récoltes de ces 20 dernières années.

L'hiver 2009 a été particulièrement rude en Bourgogne. La troisième semaine de décembre a connu des gelées très importantes avec des températures atteignant les -20° dans certaines parcelles.
En février des précipitations pluvio-neigeuses ont touché toute la Bourgogne. Nous avons donc connu un véritable hiver : froid, neigeux et pluvieux.
Le printemps est revenu en mars / avril avec des températures en hausse et même supérieures aux normales de saison.
Les précipitations ont également été abondantes sur toute la Bourgogne.
La vigne a débourré vers la mi-avril pour les parcelles les plus précoces puis s'est étalée rapidement sur l'ensemble du vignoble.
En mai c'est la fraîcheur qui a dominé, ralentissant la croissance de la vigne. On note alors des disparités entre les vignobles du Chablisien et du Beaujolais.
Les températures de juin redeviennent plus douces et même supérieures aux normales de saison. La vigne a repris sa croissance.
A la mi juin le stade de mi floraison est atteint sur les parcelles les mieux exposées. Ce sont des dates proches de celles de 2008.
Juillet et août restent dans l'ensemble plutôt frais et pluvieux avec des températures fraîches. On remarque de la coulure et du millerandage dans l'ensemble du vignoble, bien que facteur de qualité cela a réduit considérablement le potentiel de volume de récolte.
La maturation évolue ensuite lentement, puis, en septembre le retour d'un temps lumineux, sec, venteux et doux, permet d'atteindre un bon murissement.
Le jus des baies s'est progressivement concentré.

Les vendanges ont démarré au domaine Joseph Drouhin le 23 septembre et se sont étalées sur une bonne quinzaine de jours.

Les vinifications des blancs se sont déroulées sans difficultés. Les fermentations malolactiques se sont étalées, suivant les appellations, sur plusieurs mois.
Les vins ont aujourd'hui une robe dorée, brillante, légèrement teintée de vert.
Les arômes sont précis, nets, avec des caractères floraux. Ils ont actuellement beaucoup de pureté, une belle tension et un joli grain minéral.
A Chablis les vins sont structurés, avec des arômes mûrs mais aussi un joli niveau d'acidité.

La vinification des rouges s'est également déroulée de manière harmonieuse. Nous avons pu conserver une proportion de vendange entière dans un grand nombre de cuvées.
Les fermentations malolactiques ont aussi été assez tardives et longues, les vins ont gagné en amplitude et complexité. Les couleurs sont franches, d'un joli rouge rubis, brillant.

Les vins ont beaucoup de race, de profondeur et de longueur. Il y aura certainement de très grands vins, en particulier dans la Côte de Nuits, avec un regret, c'est que la récolte soit très petite.

 

Frédéric DROUHIN
10 octobre 2011

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2009 - Parmi les plus grands

L'hiver 2008/2009 s'est un peu attardé en Bourgogne. Les températures sont progressivement remontées durant la première quinzaine de mars. Début avril le printemps commence à s'installer et les températures dépassent les normales saisonnières. La pluviométrie est normale.

La douceur persistant, le débourrement se produit rapidement dans tout le vignoble.
En 4 jours des pointes vertes étaient visibles sur toute la Bourgogne. Ces dates de débourrement sont très proches de celles du millésime 2005 et en moyenne 10 jours plus précoces qu'en 2008. A la fin du mois on pouvait compter 4 à 5 feuilles étalées dans les vignes de Côte d'Or.
Le mois de mai a été marqué par de faibles précipitations et des températures plus fraîches qui ralentissent le rythme de croissance de la vigne, mais dès le 15 elles passent au-dessus des normales de saison avec de bonnes conditions d'ensoleillement. La vigne pousse alors très vite, environ 2 à 4 nouvelles feuilles par semaine.
Les premières fleurs apparaissent dans les parcelles de Chardonnay et quelques vignes de Pinot dès le 21.
On estime le stade de mi-floraison pour le Chardonnay en Côte de Beaune le 28 mai, le 31 pour le Pinot Noir de la Côte de Nuits. L'avance est alors significative de 13 jours par rapport à 2008 et se rapproche du niveau de 2003. La nouaison commence durant la première semaine de juin et, à la fin du mois, le stade de fermeture de la grappe est atteint dans toutes les vignes de la Côte.
Les mois de juin et juillet ont été excédentaires en pluviométrie avec de forts cumuls localement sur de courtes durées. La vigne ralentit son cycle végétatif et le début de véraison n'est réellement noté qu'à partir de la fin juillet. Dès début août l'été s'installe avec soleil et chaleur. Dans ces conditions idéales, la maturation progresse régulièrement, et dès le 24 août elle est pratiquement achevée.

La vendange est mûre, saine, homogène, sans foyer de pourriture. Les vendanges démarrent dans d'excellentes conditions en Côte d'Or le 7 septembre pour se terminer le 21, et dans l'Yonne le 12 septembre pour se terminer le 26.

Cette période assez large nous a permis de déterminer les dates optimales de récoltes. Après 2 années, 2007 et 2008, faibles en récolte, 2009 s'inscrit dans une année normale.

Les vinifications ont été assez faciles à réaliser en raison d'une vendange mûre et saine.
Dans nos vinifications en rouge la proportion de vendange entière a été plus importante que d'habitude car les rafles étaient saines et bien lignifiées.
Elles se sont déroulées sur 15 jours à 3 semaines suivant les appellations.

CHABLIS : millésime d'un grand classicisme avec bel équilibre entre l'acidité et le caractère minéral.

 

BLANCS COTE D'OR : les vins sont aromatiques, nets, expressifs. Ils présentent déjà une certaine suavité et pourraient être consommés dans la fougue de leur jeunesse.

ROUGES COTE DE BEAUNE : couleur franche, nette, rouge rubis. Leur joli caractère petits fruits est doublé d'une bouche très séduisante, conséquence d'une excellente maturité des raisins. A savourer dès maintenant car ils sont déjà délicieux.

ROUGES COTE DE NUITS : les vins sont majestueux, d'une intense profondeur. La structure tannique est présente mais les tannins sont savoureux. L'acidité est modérée. A boire ou à garder, le choix sera offert car ils sont charmeurs ces 2009, mais l'équilibre est là, gage de vieillissement.

MACONNAIS : les blancs présentent un caractère un peu surmaturé avec des notes de miel et d'acacia. Ils sont très séduisants et à boire dès à présent.

BEAUJOLAIS : couleur très intense, rouge foncée, note de fruits noirs très mûrs, d'épices. Très souple, c'est l'un des plus beaux millésimes depuis 2003.

2009 est bien né et s'inscrit dans la lignée des années en 9 du siècle passé et des 2005, 1978, 1961...

 

Frédéric DROUHIN
20 octobre 2010

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2008 - Encore un Grand Millésime

Après une période automnale et hivernale plutôt sèche et douce, le printemps est frais et humide, suivi d'un été similaire à celui de 2007.

Dès la mi-septembre la Bourgogne a bénéficié de conditions uniques et exceptionnelles ayant permis de vendanger dans d'excellentes conditions. Le volume global de récolte est faible, de moins 5% à moins 30% suivant les parcelles mais le niveau qualitatif est bon, voire exceptionnel à Chablis.

CHABLIS : c'est une récolte exceptionnelle. Les vendanges se sont déroulées du 25 septembre au 4 octobre. Nous étions très peu nombreux à vendanger si tôt mais à rendement modeste, maturité précoce... l'état sanitaire, les acidités et la richesse en sucre étaient excellents.
L'année a été difficile mais la preuve est là que la culture biologique réussit très bien.
Nous pouvons en toute confiance dire que 2008 est l'un des plus grands millésimes de ces 25 dernières années.
Tous les vins, des Chablis aux grands crus allient, suivant leur niveau d'appellation, concentration, gras, minéralité, intensité aromatique, vivacité.
Il pourrait être intéressant de conserver ces Chablis quelques années car leur potentiel aromatique est important.

Même s'ils seront très plaisants et séduisants jeunes, nous recommandons ainsi pour les Chablis jusqu'à 4 à 5 ans de garde, les premiers crus 7 à 8 ans et les grands crus une consommation en 2011 et les 12 années suivantes.

COTE D'OR : toutes les vignes ont plus ou mois connu les conditions météorologiques difficiles du mois d'août, mais le changement de temps début septembre a favorisé l'accélération de la maturité combinée également à une charge de raisins moindre. Les vendanges ont démarré le 22 septembre pour se terminer le 6 octobre. C'est une date classique.

 

Frédéric DROUHIN
22 octobre 2009

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2007 - Une année culturale contrastée mais une belle finale

Le moins que l'on puisse dire pour le millésime 2007 est que les saisons ont été bousculées.
La météo a connu beaucoup de sautes d'humeur.
L'instabilité météorologique a en effet constitué le leitmotiv de cette année.

Le premier trimestre de l'année a été dans l'ensemble très doux avec des températures supérieures de 2°C aux normales. La pluviométrie a été satisfaisante. Avril a été beaucoup plus chaud que d'habitude, avec une température moyenne mensuelle de 16°C. On a presque rejoint les valeurs d'un mois de juin. Ce fut le mois d'avril le plus chaud depuis 1922.
Mai, en revanche, fut humide et doux, suivi d'un mois de juin très orageux.
Le mois de juillet restera comme l'un des plus pluvieux de ces 30 dernières années et août arrosé et frais.
Le mois de septembre a été salvateur pour l'ensemble du vignoble avec un ensoleillement moyen plus élevé que la normale.

Les vendanges que l'on annonçait précoces démarrent dès les premiers jours de septembre dans des conditions idéales : temps lumineux, sec, ensoleillé et venteux.
Ces conditions optimales ont permis de gagner en maturité, en goût et de conserver une belle acidité.
Les vendanges au domaine Joseph Drouhin se sont étalées sur 3 semaines. Le volume de récolte est inférieur à celui de 2006 et s'inscrit parmi les plus petits connus ces 10 dernières années.
Un travail de tri a dû être réalisé dans la vigne et parfois en cuverie.

Les vinifications se sont déroulées sans problème. Vins très typés de leur origine géographique.

Dans l'ensemble, un millésime plaisant, à consommer vraisemblablement après les 2006 mais avant les 2005.

 

Frédéric DROUHIN
30 octobre 2008

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2006 - Séduisant et Charmeur

La Bourgogne a dû composer, comme beaucoup de régions viticoles françaises, avec une météo contrastée. Un hiver long et rigoureux a provoqué un retard au débourrement de la vigne. Pendant le printemps et au début de l'été, de fortes chaleurs ont favorisé son développement. Les pluies et la fraîcheur du mois d'août sont venues tempérer cette croissance.

Les vendanges ont débuté à une date assez habituelle dans la région : 18 septembre pour la Côte de Beaune mais deux jours plus tôt -ce qui est extrêmement rare- à Chablis, région pourtant plus septentrionale, en raison d'une maturité et d'une concentration avancées. Elles ont été réalisées en quinze jours au lieu de trois semaines. En effet, nous avons voulu récolter des raisins présentant un bel équilibre entre sucre, fruit et acidité. Un travail sélectif des baies a été réalisé en cuverie pour démarrer les fermentations avec une vendange homogène. Les fermentations se sont déroulées rapidement, certainement favorisées par la richesse en sucre et la population de levures indigènes. Au cours de l'hiver dernier, les vins ont pu s'assagir lors des fermentations malolactiques.

 

Frédéric DROUHIN
25 octobre 2007

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2005 - La Grande Symphonie

Toutes les conditions ont été réunies pour faire de 2005 une récolte exceptionnelle. L'hiver 2004-2005 a été peu rigoureux. La période végétative a été marquée par de fortes températures et une sécheresse qui a commencé à se faire sentir sérieusement dès fin juin. Juillet est d'abord frais puis normal, sec sauf à Chablis. En août, bon ensoleillement ; la sécheresse est plus marquée en Côte d'Or que dans l'Yonne. Septembre : très chaud au début puis normal, léger passage pluvieux suivi d'un très beau temps ensoleillé. En définitive, le déficit de pluie est net sauf dans la région chablisienne.
L'année a cependant été marquée aussi par un orage de grêle dans le secteur Clos de Vougeot le 3 mai. La précocité de la grêle n'a pas eu d'effet défavorable sur la qualité des raisins. Le 24 juin et fin juillet : un peu de grêle dans la région de Chablis, sans trop d'incidence quantitative. Par contre dans le sud de la Côte d'Or, en particulier à Santenay et Chassagne-Montrachet, le 17 juillet, une forte grêle a un impact considérable.
Au plan phytosanitaire, l'année a été très facile à gérer. Les raisins blancs ont présenté un peu de millerandage à l'époque de la fleur. La qualité sanitaire a été exceptionnelle sauf à Chablis où la pression du botrytis a été assez forte et tardive, réduisant la production mais sans incidence qualitative vu les techniques modernes de vinification.

Le ban de vendanges a été fixé très précocement au 12 septembre et, ce qui est rare, à même date pour les Chardonnay et Pinot Noir de Côte d'Or, le 17 septembre pour les Hautes Côtes de Beaune et de Nuits et le 17 septembre aussi pour le Chablisien. Cette dernière date est aussi remarquable car souvent le Chablisien, région plus septentrionale, vendange avec 8 à 10 jours de décalage.
Les raisins étaient magnifiques et la vendange a pu s'échelonner en fonction des conditions propres à chaque village ou à chaque vigne. En sus des critères techniques (alcool, acidité, polyphénols), il est de plus en plus pris en considération la qualité organoleptique du raisin, la maturité des tannins et le goût.
Quantité : la récolte totale est en baisse de 3,5% (4,3 % en blancs et - 1,6 % en rouges).
2005 a des similitudes avec certaines caractéristiques des millésimes passés. La richesse des 1990, l'harmonie des 1989 et le bouquet des 1961.

 

Frédéric DROUHIN
10 octobre 2006

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2004 - Pureté et Précision

« Septembre fait le vin », dit un vieil adage vigneron. En effet, la météo a fait passer les bourguignons par toutes les couleurs, avec notamment un magnifique printemps et un été placé sous le signe de l'instabilité climatique : orages de grêle localisés, soleil timide, relative fraîcheur en août.
Heureusement, le beau temps de septembre a apporté plus qu'un rayon de soleil. Un temps estival accompagné de vent chaud et sec a en effet permis d'accélérer le processus de maturation de manière significative et de maintenir les vignes dans un état sanitaire satisfaisant.

Les vendanges ont finalement commencé à une date assez précoce : le 13 septembre dans le Mâconnais et la Côte Chalonnaise, le 20 septembre en Côte d'Or et enfin le 29 septembre à Chablis.
En raison de l'état hétérogène de la vendange, l'une des données essentielles du millésime fut le tri des raisins. Au domaine Joseph Drouhin, nous avons dû, comme tous les autres domaines sérieux, trier une partie de nos raisins. Les vinifications ont été assez lentes.
Contrairement à 2003, la nature s'est montrée plus généreuse (nous rappelons que les rendements étaient inférieurs de 30 à 40% comparé à 2002 !) en terme de quantité avec une production d'environ 10% supérieure à la moyenne de ces 10 dernières années.

 

Frédéric DROUHIN
12 octobre 2005

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2003 - Un millésime atypique

En France comme en Bourgogne, l'année climatique a été atypique avec des températures caniculaires et un temps très sec. Les bans de vendanges ont été fixés exceptionnellement tôt (19 août en Côte d'Or !). Du jamais vu depuis plus de 150 ans ! On se souvient que le 4 août 1822, on buvait le vin nouveau à Savigny-lès-Beaune. C'est également l'une des plus petites récoltes dans la région, depuis longtemps. Les rendements au domaine JOSEPH DROUHIN ont baissé de 20 à 40%. Quel millésime ! Avec des blancs dignes des 1947 et 1959, des rouges dans la lignée des 1865 et 1929, 2003 entre dans la légende bourguignonne.

L'année 2003 est une année de remise en question où les vignerons et l'œnologue ont dû avoir une approche pragmatique et de bon sens. Il était impératif dès la mi-août de se promener dans toutes les parcelles du vignoble afin de faire un audit et de décider des dates de vendanges.
Il a même fallu décaler les vendanges afin de bénéficier des conditions plus fraîches en tout début de matinée.
Le tri des raisins s'est avéré nécessaire pour retirer les raisins qui auraient pu être endommagés par un ensoleillement trop fort.
Ce millésime 2003 est également un millésime « de gants blancs » où il fallait intervenir avec le plus de sagesse et de délicatesse possibles. Il n'était pas question d'appliquer les règles de vinification du millésime 2002 au millésime 2003.

Année d'extrêmes, année exceptionnelle qui marquera à jamais toute notre génération puisque aucune référence avec le passé n'existe (sinon en 1822 !)

 

Frédéric DROUHIN
15 octobre 2004

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2002 - Un Grand Millésime

BLANCS : sur l'ensemble des appellations, les bouquets sont très charmeurs, les vins présentent un bel équilibre avec un joli gras. Ils peuvent être bus dès à présent mais les premiers et grands crus mériteraient d'être gardés encore 2 à 6 ans.

ROUGES : robe un peu tuilée. Homogènes, denses, et structurés, les vins montrent une belle expression aromatique d'arômes fruités et secondaires. Les vins ont bien évolués. Il faudrait attendre et consommer les premiers crus d'ici 5 ans.

 

Frédéric DROUHIN
15 octobre 2003

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2001 - Un très bon début de siècle

BLANCS : couleur jaune paille, brillante. Assez proches des 2000, les vins présentent un très joli nez teinté d'arômes plutôt fruités et une belle acidité. Les vins sont agréables à boire.

ROUGES : robe plus intense qu'en 2000 et un peu plus soutenue dans la Côte de Nuits que dans la Côte de Beaune, couleur tuilée. Nez expressif avec des notes épicées et fruitées. Les vins ont trouvé leur équilibre entre structure fruitée et tanins. Ils peuvent être bus.

 

Frédéric DROUHIN
16 octobre 2002

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2000 - Le charme et l'Elégance

BLANCS : la récolte fut très belle. Les arômes sont miellés et fruités et sur des notes de fruits secs. L'acidité, supérieure à 1999, renforce la sensation de fraîcheur. Toutes les appellations sont très agréables à boire maintenant. Le Montrachet est une splendeur.

ROUGES : purs, très typés pinot, très fins, charmeurs, envoûtants, souples, coulants. Ils ont bien évolué. A boire.

 

Frédéric DROUHIN
8 octobre 2001

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1993

Fougue et vivacité

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1987

ROUGES

Ils ont mieux évolué que les blancs. Ils ont une bonne longueur mais les tannins restent un peu secs. N'évoluera plus favorablement.

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1986

ROUGES

Couleur légère et évoluée, bouquet assez développé. Substance moyenne, tannins secs. Les vins sont mieux réussis en Côte de Nuits qu'en Côte de Beaune. A boire.

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1985 - Envoûtant

ROUGES

Jolie couleur évoluée. Au nez, bouquet très intense aux notes complexes, épicées, animales. Pleins, sans lourdeur, charpentés, équilibrés, fins, longs, belle complexité, les tanins sont tendres. Très bonne année qui évolue par cycles, les vins semblant tantôt très ouverts invitant à une consommation immédiate, tantôt présentant beaucoup de fraîcheur. La magie des émotions procurée par les terroirs bourguignons est bien là !