En parallèle de la Direction de la Maison Joseph Drouhin, Maurice Drouhin intégra la Commission Administrative des Hospices en 1925 et en fut le Vice-Président de 1941 à 1955. Passionné par cet ensemble hospitalier et en reconnaissance de l’aide apportée par ce dernier pendant la Seconde Guerre Mondiale, Maurice Drouhin souhaita poursuivre la tradition des familles bourguignonnes et fit don aux Hospices d’un domaine de plus de 2 hectares et demi de vignes de Premiers Crus de Beaune.

Au cours des siècles, les Hospices de Beaune n’ont jamais reçu de financements de la part des Ducs de Bourgogne, des Rois de France ou de l’Etat : ils ont toujours été financés par des donations sous forme de legs divers, immobiliers, terres agricoles et surtout vignobles. 

Issus des 60 hectares du Domaine viticole des Hospices, les raisins sont récoltés et vinifiés par Ludivine Griveau (cheffe de cave des Hospices) et son équipe dans la Cuverie des Hospices. Ces vins de l’année sont ensuite vendus, en fûts, aux enchères chaque troisième dimanche de novembre. 

Négociants, producteurs ou amateurs peuvent se porter acquéreurs de pièces de vin des Hospices. Afin d’assurer une parfaite authenticité, ces vins devront ensuite être obligatoirement élevés, embouteillés et étiquetés par un négociant-éleveur bourguignon. Ces étiquettes des Hospices mentionneront notamment le nom de l’acquéreur et le nom du négociant ayant élevé le vin. 

Par tradition, la famille Drouhin apporte son soutien aux Hospices.  Suite aux dégustations dans les caves des Hospices, elle émettra un avis potentiel sur un ou plusieurs vins, Chaque année, elle est l'un des principaux acteurs de la vente en se portant acquéreur notamment de la cuvée Beaune Premier Cru Maurice Drouhin.

Les sommes recueillies lors de la vente aux enchères sont affectées à l’amélioration du domaine hospitalier et du domaine viticole, ainsi qu’à l’entretien du patrimoine immobilier des Hospices de Beaune. A chaque vente, les Hospices mettent à prix une pièce de charité, la « Pièce des Présidents », dont les profits sont offerts dans leur intégralité à des œuvres caritatives. Chaque année, la pièce de charité est l’enjeu d’un formidable élan de solidarité parmi les maisons de négoce bourguignonnes, des entreprises privées et de riches particuliers, et chaque année les montants sont dépassés.